Jean-Baptiste de Lamarck
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Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de Lamarck (1er août 1744, Bazentin, Somme–18 décembre 1829, Paris) fut un biologiste français.
Il suit des études chez les Jésuites d'Amiens de 1755 à 1759 avant d'entamer une carrière militaire en 1761 sous le nom de Chevalier de Saint-Martin. Il devient officier sur le champ de bataille de Villingshausen le 16 juillet de la même année.
Obligé de quitter l'armée en 1765, à la suite d'un accident, il travaille pendant quelque temps pour un comptable puis il se consacre à des études de médecine et se passionne pour la botanique. En 1778, l'Imprimerie royale publie sa Flore française, où il donne des clefs dichotomiques permettant à chacun d'identifier les plantes. Cet ouvrage lui apporte une notoriété immédiate et lui vaut d'être élu à l'Académie des sciences l'année suivante avec l'appui de Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon. D'abord membre adjoint, il en devient titulaire en 1783 puis enfin pensionnaire en 1790. Année où, spécialiste de botanique, il n'hésite pas, à cinquante ans, à se reconvertir avec succès en étant nommé professeur d'Histoire naturelle des Insectes et des Vers au Jardin du Roi.
Il participe, en 1793, à la transformation du Jardin du Roi en Muséum national d'histoire naturelle sous l'impulsion de Lakanal. Il y devient professeur de zoologie, chargé d'enseigner la zoologie des invertébrés. C'est lui qui invente le mot « biologie » pour désigner la science des êtres vivants. Il y fonde également la paléontologie des invertébrés.
Il passera plusieurs années à établir une classification raisonnée des animaux invertébrés.
Deux ouvrages lui permettent d'être considéré comme le fondateur des théories de la génération spontanée et du transformisme, formant le lamarckisme : Philosophie zoologique (1809) et Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (1815-1822).
Il fut quatre fois veuf et devint aveugle pendant les dix dernières années de sa vie. Républicain convaincu, la restauration sera pour lui source de rejet et de difficulté financière. Il meurt le 18 décembre 1829 à l'âge de 85 ans dans sa maison au Muséum. Ses restes sont jetés à la fosse commune du cimetière Montparnasse
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[modifier] Thèse de la transmission des caractères acquis
En examinant des petits mollusques fossiles il constate une modification au cours des âges de leurs caractéristiques physiques. Il est l'un des premiers à s'interroger officiellement sur ce facteur.
Sa thèse sur l'évolution est que les individus s'adaptent pendant leur vie notamment en utilisant plus ou moins certaines fonctions organiques, qui se développent ou s'atténuent en rapport. Ces traits sont ensuite transmis à ceux pour lesquels ils participent dans la reproduction (enfant).
Cette idée a été reprise par le gouvernement de l'Union soviétique dans les années 1920 pour les plantes à récolter. Son représentant le plus connu est Lyssenko.
Des questions évidentes surgissent comme par exemple ce qui se passe pour certaines ethnies ou civilisations qui pratiqu(ai)ent des modifications corporelles systématiques sur leurs individus alors que nous constatons que ces modifications ne sont pas transmises à leur descendance.
Charles Darwin a décerné des éloges à Lamarck. Il le considérait comme un pionnier qui l'aida à écrire son livre L'origine des espèces, traitant de l'évolution biologique.
Retenons que Lamarck, qui fut un très grand connaisseur du vivant, un naturaliste comme on les appelait, fut aussi un grand innovateur en affirmant, à l’époque, que les organismes évoluaient. Le mécanisme de l’évolution qu’il proposait, par hérédité des caractères acquis, a été abandonné au profit de la théorie de Darwin qui prône une variation héréditaire préexistante dans les populations naturelles. La sélection de certains des variants présents, adaptés aux conditions (alors que les moins aptes sont défavorisés), est le moteur de l’évolution. La sélection conduit donc à une population descendante qui différera (ou qui aura évolué) de la population ancestrale. Sans aucun doute, cette dernière théorie, contrairement à celle de Lamarck, rend compte d’un grand nombre d’observations faites à ce jour.
Une des erreurs de Lamarck sur sa version de la théorie de l'évolution:
Lamarck pensait que l'hérédité des caractères acquis se faisait comme suit: une girafe qui étirait son cou toute sa vie pour atteindre les branches d'un arbre aurait une descendance avec un cou plus long.
[modifier] Bibliographie sélective et ouvrages disponibles en ligne au format texte
- L'Illustration des genres (1783),
- L'Encyclopédie botanique (1783-1796),
[modifier] Liens externes
[modifier] Orientation bibliographique
- Pietro Corsi (2001). Lamarck. Genèse et enjeux du transformisme. 1770-1830. CNRS Éditions : 434 p. (ISBN 2-271-05701-9)
- Wikisource: Jean-Baptiste de Lamarck
Lam. est l'abréviation botanique officielle de Jean-Baptiste de Lamarck. Consulter la liste des abréviations d'auteur ou la liste des plantes assignées à cet auteur par IPNI |
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