Kohtla-Järve

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Kohtla-Järve est la quatrième plus grande ville d'Estonie. Elle est situé au Nord-est du pays, dans le comté de Ida-Viru. La ville fut fondée en 1924 et compte en 2004 46 346 habitants d'origine diverse (plus de 40 groupes ethniques). La plupart parle le russe, bien qu'à partir de 1990 l'estonien devient la langue utilisée dans la vie quotidienne. La ville est très industrialisée et compte une forte activité pétrolière.

[modifier] Histoire

L'histoire de Kohtla-Järve est très liée à l'histoire de l'extraction du schiste huileux - le principal minerai d'Estonie.

Les premières traces de civilisation date du haut moyen-âge. Dans un livre danois de 1241, les villages de Järve et de Kukruse sont mentionnés par les noms Jeruius and Kukarus et le village Sompa par Soenpe.

On connait la présence de pétrole dans le sous sol depuis longtemps mais son extraction industrielle ne commença qu'au XX^e siècle. En 1916, des prospections montrent que l'on peut extraire du schiste huileux du pétrole brut qui peut être utilisé comme fuel ou comme produit de base pour l'industrie chimique. Des mines sont ouvertes près du village de Järve. En 1919, la State Oil Shale Industrial Corporation est crée et étend les mines. Des logements sont construits près des mines pour habriter les mineurs. En 1924, une usine d'extraction des huiles est construite a côté de la gare ferrovière de Kohtla.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands occupent l'Estonie et considèrent Kohtla-Järve comme une importante réserve de pétrole. Cependant, ils ne réussirent pas à lancer l'extraction totale.

Après la guerre, le schiste huileux est nécessaire pour les industries du nord ouest de l'Union soviétique. Depuis 1946, la ville ne cesse de croître et de s'agrandir en annexant Kohtla, Kukruse, puis Jõhvi, Ahtme et Sompa en 1960 puis Kiviõli, Oru, Püssi et Viivikonna en 1964. En 1980, Kohtla-Järve atteint 90 000 habitants travaillant dans l'industrie pétrolière et aussi forestière et agricole.

En 1991, les villes de Jõhvi, Kiviõli et Püssi se séparent. Le volume de combustible chute dramatiquement et beaucoup de personnes, découragées par le chômage, partent vers Tallinn ou vers la Russie.