Le Plaisantin
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Le Plaisantin est une nouvelle humoristique de science-fiction d'Isaac Asimov, publiée sous le titre original de Jockester en 1956.
Le personnage central, Noel Meyerhof, est un Grand Maître, l'un de la douzaine au monde dont l'intuition est si développée qu'ils servent d'interfaces humaines avec Multivac, le super-ordinateur planétaire.
Meyerhof est surpris en train de raconter une blague à Multivac : devient-il fou ? Essaie-t-il de détourner la puissance créatrice de Multivac pour constituer un recueil de nouvelles blagues à son profit ?
Une partie significative de cette nouvelle est consacrée aux blagues elles-mêmes. On y trouve notamment des variations sur les trois qui suivent, bien connues des francophones :
Pierre rentre chez lui à l'improviste et découvre sa femme au lit avec son meilleur ami : « Jean, ça alors ! Moi, j'y suis obligé, mais toi ? »
La maîtresse d'école demande à une fillette la raison de son retard. Celle-ci explique : « J'ai dû emmener la vache au taureau, mad'moiselle. — Toi ? Comment ! Ton père ne peut pas faire ça lui-même ? — Oh non, mad'moiselle ! Faut que ce soit le taureau ! »
Une femme est à l'article de la mort. Son mari lui tient la main, près du lit. La femme essaie de parler : « Chéri... — Chut ! Ne parle pas ! — Chéri, laisse-moi parler. Je dois t'avouer quelque chose... — Tu n'as rien à avouer. Tout va bien. — Non, tout ne va pas bien... Il faut que je t'avoue une chose sinon je ne pourrai pas mourir en paix : je t'ai trompé ! — Ne t'inquiète pas, je suis au courant... Pourquoi t'aurais-je empoisonnée sinon ? »
Incidemment, Asimov évoque les motifs qui font rire :
- avoir interprété un événement de façon inattendue ;
- se croire supérieur aux personnages de la blague ;
- être soulagé par le relâchement soudain de la tension ;
- être étonné par l'incongruité d'une scène.
Asimov rappelle également que l'humour est le propre de l'homme, que les plaisanteries sont culturelles et n'ont pas un caractère universel et qu'il existe des personnes qu'aucune blague ne fait rire. Il existe aussi des blagues qui ne font rire personne, telle celle-ci :
Pierre rencontre Paul dans la rue et lui dit bonjour. Paul lui répond « bonjour ».