Louis André (militaire)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis Joseph André fut un militaire français de la IIIe République.
Sommaire |
[modifier] Origines
Né en 1838 à Nuits-Saint-Georges dans une famille très cléricale et conservatrice, comptant plusieurs religieux dont des jésuites parmi ses frères, son mariage avec une ancienne cantatrice en a fait un personnage tenu à l'écart de la bonne société, y compris de sa propre famille et de ses collègues officiers, supérieurs comme subordonnés.
[modifier] Carrière
Issu de l' École polytechnique dont il sera le directeur de 1893 à 1896, il sert dans l'artillerie et prend part à la guerre de 1870 - 1871. Chef de la garnison du Mans dans les années 1890, il s'y fait remarquer par son anticléricalisme virulent et sa haine d'une société bourgeoise conservatrice dont il est issu et qui le rejette. Cela l'amène naturellement à professer des opinions républicaines avancées mais surtout à nourrir un désir de revanche non dissimulée contre ceux qui le méprisent. Il se fait ainsi remarquer par le président Waldeck-Rousseau à qui il ne cache pas son désir d'épurer l'armée par tous les moyens de ses éléments « réactionnaires » et « cléricaux » et qui pense à lui après la démission du général de Galliffet, plus indépendant, pour remplacer celui-ci au portefeuille de la guerre dans son ministère le 29 mai 1900 et poursuivre sa politique de républicanisation de l'armée. André se fixe pour tâche de démocratiser l'armée et de « rapprocher le corps des officiers de la nation républicaine. » N'ayant qu'une piètre confiance dans ses services internes, d'ailleurs fortement affaiblis et désorganisés, depuis l'affaire Dreyfus, imagine de demander aux loges maçonniques, à l'époque fortement impliquées dans le soutien au gouvernement dans sa politique antireligieuse et anticonservatrice, de constituer un service de renseignement parallèle lui fournissant des données sur les opinions religieuses et politiques des officiers et du personnel de son ministère.
[modifier] Chute et retrait de la vie publique
La vente de certaines fiches ainsi constituées et centralisées au siège du Grand Orient de France par un employé de celui-ci à un député nationaliste entraîne la chute de gouvernement de Émile Combes, qui avait succédé entre-temps à Waldeck-Rousseau et marque la fin de la carrière politique du général André qui doit démissionner le 15 novembre 1905.
Comme ministre de la guerre, il s'est surtout sur un plan plus purement professionnel attaché à moderniser l'artillerie.
Le général André décède à Dijon en 1913.