Opération Anvil Dragoon
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Opération Anvil Dragoon | |||||||||||||||||
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Conflit | Seconde Guerre mondiale | ||||||||||||||||
Dates | du 15 août (débarquement) au 11 septembre (jonction) 1944 | ||||||||||||||||
Lieu | Var, Sud-Est de la France | ||||||||||||||||
Issue | Tête de pont alliée en Europe : front sud | ||||||||||||||||
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'opération Anvil Dragoon des alliés en 1944 fut le débarquement au sud-est de la France occupée par les nazis entre Toulon et Cannes commencée le 15 août 1944.
À l'origine appelée Anvil (enclume), le nom a été changé en Dragoon par Winston Churchill car il était contre ce débarquement (dragooned) préférant une percée des troupes déployées sur le front d'Italie vers les Balkans afin de prendre en tenaille l'armée allemande en Europe centrale et d'arriver à Berlin avant les Soviétiques. Il s'oppose notamment à de Gaulle, qui menace de retirer les divisions françaises du front italien. Les objectifs étaient de libérer Toulon, Marseille puis de remonter le Rhône jusqu'à effectuer la jonction avec les forces d'Overlord.
La veille Radio-Londres diffuse le message pour la Résistance : « Le chef est affamé. »
La défense allemande composée de la XIXe armée (essentiellement des troupes étrangères) est dégarnie, notamment de la 11e division Panzer, suite à l’envoi de renforts vers le front de Normandie. Ensuite Hitler ordonne un repli pour éviter l'encerclement mais ordonne la destruction des ports de Toulon et Marseille et de garder ces deux villes.
Sommaire |
[modifier] Forces en présence le 15 août 1944
[modifier] Effectifs et matériel
Alliés | Allemands | |
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Soldats | 50 000 (324 000 fin septembre) | 80 000 |
Chars | 500 (800 fin septembre) | 36 |
Artillerie | 1 161 (dont 551 de marine) | 450 |
Avions | 2 000 | 105 |
Navires | 2 250 (dont 500 de guerre) | 48 (dont 10 U-Boots) |
La 338. ID et la 11. Pz-div ne sont pas pris en compte puisqu’elles ne participeront qu’au combat dans la vallée du Rhône.
[modifier] Ordre de bataille
[modifier] Forces alliées lors de l’opération « Anvil-Dragon »
Rugby Force (général R.T. Frederick) 1st Airborne Task Force
- 517th Airborne Regimental Combat Team
- 509th Parachute Regiment
- 1st Battalion (551st Para. Reg.)
- 550th Glider Infantry Battallion
- 2nd Independant Airborne Brigade (British Army, du gén. Pritchard)
Objectif : s’emparer du Muy et des hauteurs de Grimaud afin d’empêcher l’afflux de renfort ennemi depuis l’ouest.
Stika Force (Colonel E. Walker) 1st Special Service Force
Objectif : détruire les batteries des îles de Port-Cros et du Levant durant la nuit du 14 au 15 août.
Roméo Force (lieutenant-colonel Bouvier) Groupe de commandos français d’Afrique
Objectif : réduire les défenses allemandes du Cap Nègre
Kodak Force (général Truscott) 6th US Army Corps
- 3rd US ID (Alpha Force) (général O’Daniel)
- 45th US ID (Delta Force) (général Eagles)
- 36th US ID (Camel Force) (général Dalhquist)
- Combat Command 1 (de la 1re division blindée française, général Sudre)
Objectif : débarquer et constituer une ligne de front de 25 km de profondeur (Blue Line). Ultérieurement, s’avancer vers la vallée du Rhône et prendre contact avec le 2e corps français
Garbo Force (général De Lattre de Tassigny) 2e corps d’armée français (armée B) (général Larminat)
- 1re DMI (général Brosset)
- 3e DIA (général Monsabert)
- 9e DIC (général Magnan)
- 1re DB (général du Vigier)
- 2 groupes de Tabors marocains (général Guillaume)
Objectif : débarquement dans le secteur de Cavalaire à jour J + 1 et poussée vers Toulon. Une semaine plus tard, débarquement de la 9e DIC et des Tabors.
Rosie Force (capitaine de corvette Sénot) Groupe naval d’assaut de Corse
Objectif : débarquer dans la nuit du 14 au 15 août et couper la route aux renforts allemands venant de l’ouest.
[modifier] Wehrmacht
- 62. Armee Korps (LXII. AK, général Ferdinand Neuling) QG à Draguignan
- 85. Armee Korps (LXXXV. AK)
- 19e armée allemande (général Friedrich Wiese)
- 148. ID (autour de Nice)
- 242. ID (général Baessler, autour de Brignoles)
- 244. ID (général Schaeffer, à Marseille)
- 338. ID (entre Nîmes et Martigues)
- 189. ID
- 157. ID (
- 11. PzD (venant de Toulouse)
a compléter et à préciser
[modifier] L'assaut naval
L'assaut naval eut lieu sur les côtes varoises entre Toulon et Cannes plus précisement de Cavalaire à Saint-Raphaël. 880 navires anglo-américains, 34 français et 1370 navires pour le débarquement. Trois divisions américaines ont formé les troupes d'assaut du 6° Corps Américain du Général Truscott qui débarque le 15 août :
- Nuit du 14, les commandos français sont débarqué sur les flancs du futur débarquement: au nord Force Rosie débarque à Miramar (groupe naval d'assaut français, capitaine de frégate Seriot), au sud force Romeo débarque à Cavalaire (groupe français de commandos d'Afrique, lieutenant colonel Bouvet).
- La 3e Division d'infanterie (Alpha force, général O'Daniel) débarque du côté gauche à (Cavalaire) et (Saint-Tropez)
- La 45e Division d'infanterie (Delta force, général Eagles) au centre à La Nartelle
- La 36e Division d'infanterie (Camel force, général Dahlquist) du côté droit à (Saint-Raphaël (Var))
[modifier] L'assaut aérien
L'assaut aérien se composait d'un parachutage d'hommes et de matériel entre Muy et la Motte avec 5 000 parachutistes de la 2e Brigade indépendante britannique et des planeurs américains pour les véhicules.
[modifier] L'assaut aéronaval
A l'aube du 15 août, les Alliés déploient la Task Force 88 au large de la Provence. Cette force tactique a pour mission d'assurer la couverture aérienne du débarquement dans un premier temps, puis d'aider les troupes débarquées dans leur progression dans un deuxième temps.
[modifier] Le débarquement
Le 16 août, après l'assaut, débarquent la 7e armée US commandée par le général Patch composée du 6e corps US et de l'armée B commandée par le général de Lattre de Tassigny et ses sept divisions françaises ainsi que le 1er et 2e corps français. Les trois quarts des forces étaient sous commandement français avec pour moitié de troupes des colonies.
[modifier] Bilan
Au total, plus de quatre-vingt-quatorze mille soldats et onze mille véhicules ont été débarqués le premier jour. La nouvelle du succès rapide de cette invasion, avec une avancée profonde en vingt-quatre heures, a déclenché un soulèvement important de résistance dans Paris. En deux semaines la Provence aura été libérée. Toulon est libérée le 23 août, Marseille le 29 août et Grenoble le 22 août, 83 jours avant la date prévue. Les forces alliées, remontant la vallée du Rhône, rejoindront le 12 septembre, à Montbard, au cœur de la Bourgogne celles du front de l'ouest.
L'opération Dragoon incluait un atterrissage de planeurs (opération Dove) et un faux débarquement en Italie (opération Span).
[modifier] 60e anniversaire du débarquement
Les cérémonies du 60e anniversaire du débarquement le 15 août 2004 eurent lieu succesivement au Muy, au cimetière militaire américain de Draguignan, à Saint-Raphaël, à Cavalaire et dans la rade de Toulon à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Le président Jacques Chirac, en présence de seize chefs d'État et de gouvernement africains, a rendu hommage au « sacrifice immense » des « forces de la liberté » qui ont participé il y a soixante ans au débarquement de Provence. Quelque 200.000 personnes ont assisté des côtes toulonnaises à cette cérémonie, selon la préfecture du Var. Le président de la République a remis des décorations à vingt-et-un vétérans, essentiellement africains, et la croix de la Légion d'honneur « à la ville d'Alger en tant que capitale de la France combattante », pour son rôle d'hôte du Comité français de la Libération nationale.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (fr) Article détaillé sur le débarquement de Provence
- (fr) Libération de la Provence
- (fr) Mémoire et monuments de la Guerre 1939-1945 (Var)
- (fr) Les forces armées allemandes à la veille du débarquement
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