Psychédélisme
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[modifier] Généralités
Psychédélisme est le terme employé pour décrire un mouvement de la contre-culture apparu dans le milieu des années 1960.
Dans ce terme sont regroupées toutes les tentatives pour recréer de façon consciente les perceptions sensorielles distordues créées par l'ingestion de drogue hallucinogène tels que le LSD ou la mescaline. Il s'applique donc principalement au domaine visuel et sonore. Il est souvent associé de façon restrictive au mouvement hippie californien qui en représente un aspect important mais il dépasse en fait ces limites puisqu'il se manifeste aussi en Europe et au Japon par exemple, voire au Brésil.
Le mouvement apparaît à partir de 1966 quand l'usage du LSD, recommandé par le psychologue Thimothy Leary, le chimiste Augustus Owsley Stanley III et le romancier Ken Kesey, se répand dans une population jeune plus importante et plus ouverte à la découverte que la génération précédenten élevée dans une société moins permissive. Ce développement se produit malgré, ou peut-être à cause de, l'interdiction de la consommation du LSD aux USA en 1965 et en Angleterre en 1966.
Il est bien sûr aussi en grande partie lié à la culture Rock de l'époque et à l'ascendant qu'ont les musiciens sur leur public.
Il atteint son sommet de 1967 à 1969 mais continuera d'influencer la culture populaire jusqu'à l'arrivée en 1976 du mouvement suivant, le Punk. L'art psychédélique a gagné en popularité en tant que composant visuel de la musique psychédélique (Jimi Hendrix, Grateful Dead et Pink Floyd) en particulier à travers les affiches de concerts ou les couvertures d'albums de designers comme Wes Wilson, Victor Moscoso, Rick Griffin et Martin Sharp.
Son influence est principalement limitée aux formes mineures de l'art. Les branches dites nobles tel que la sculpture, la peinture ont suivi d'autres mouvements.
L'ouverture d'esprit ne fut pas non plus sans danger. L'ingestion de drogues puissantes comme le LSD a fait sa part de victimes tel Syd Barrett des Pink Floyd, Roky Erickson des The 13th Floor Elevators et beaucoup d'autres.
Comme tout mouvement, ses artistes les plus talentueux ont engendré des œuvres d'art de grande qualité alors qu'une multitude de suiveurs n'ont fait que répéter les formules jusqu'à l'ennui.
D'expérience sensée ouvrir l'esprit humain vers d'autres niveaux de conscience, le psychédélisme est devenu un synonyme de style kitsch et dépassé qui prête souvent à sourire.
[modifier] Arts graphiques
[modifier] Affiches
Les affiches de concert rock sont bien sûr un des domaines où le psychédélisme s'est pleinement exprimé. Le mouvement marqua un renouveau de l’affiche artistique grâce à des artistes tels que Rick Griffin (1944-1991), Peter Max, Stanley Mouse (né en 1921) aux États-Unis et Michael English (né en 1942), Michael McInnerney, l'australien Martin Sharp, Nigel Waymouth au Royaume-Uni.
Les enchevêtrements et les courbes sinueuses se multiplient à l'infini, l'Art nouveau est une influence majeure et Alphonse Mucha se trouve ici des héritiers inattendus. Les lettrages suivent la même tendance jusqu'à être presque illisibles. L'usage de couleurs saturées et multiples est de rigueur.
[modifier] Pochettes de disque
Plus encore que sur les affiches, les pochettes de disques furent un espace où le psychédélisme s’exprima pleinement (par exemple, Sgt. Pepper lonely Hearts Club Band des Beatles ou The Piper at the Gates of Dawn de Pink Floyd).
[modifier] Bande dessinée
Même si l’élément principal du scénario n’est pas systématiquement un trip hallucinatoire, le psychédélisme dans son aspect esthétique influença bien sûr la bande dessinée. L’exemple le plus typique est probablement les aventures de Lone Sloane de Philippe Druillet. Tant pour le graphisme que pour la construction des histoires, cette bande dessinée marque son époque.
Citons aussi Caza à ses débuts.
[modifier] Installation
Voir l'oeuvre de Yayoi Kusama
[modifier] Cinéma
Le psychédélisme apparaît dans le cinéma de différentes façons. Dans le film d’animation Yellow Submarine, basé sur des chansons des Beatles il est présent du début à la fin. De même pour Head avec les Monkees.
Il est parfois présent dans l’esprit et l’esthétique comme par exemple dans Barbarella (1968) de Roger Vadim basé sur la BD de Jean-Claude Forest.
Il apparaît aussi le temps d’une ou plusieurs scènes plus ou moins longues comme dans la partie finale de 2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, long trip de couleur et de formes changeantes.
Enfin, d’autres films représentent la scène musicale hippie et psychédélique tel Psych Out, Zabriskie Point, etc.
Des films tels que Easy rider ou Hair montrent le mode de vie hippie et les problèmes qu'il crée à son époque notamment avec le peuple américain.
De contre-culture, le psychédélisme est ensuite devenu un objet mercantile, comme le prouvent les films comiques récents de la série Austin Powers.
[modifier] Littérature
William S. Burroughs et les écrivains de la Beat generation peuvent être considérés comme des précurseurs du psychédélisme en littérature.
[modifier] Musique
La musique psychédélique peut être divisée en trois catégories principales : le Rock psychédélique, la Pop psychédélique et la Trance psychédélique.
Pour schématiser le rock est plutôt états-unien (par exemple Grateful Dead) avec des morceaux longs laissant une large place aux solos improvisés alors que la pop est plutôt britannique (exemple des Beatles de 1966-67), plus légère avec des morceaux courts plus orientés vers des collages sonores.
Il existe bien évidemment des exceptions qui confirment la règle par exemple la période pop psychédélique des Beach Boys états-uniens et le rock psychédélique des britanniques Pink Floyd.
Un aspect psychédélique est aussi reconnaissable dans le Funk (George Clinton et Funkadelic), le Jazz, le Rythm’n’blues (Dr. John, l'album Babylon). À écouter également : If I could only remember my name de David Crosby.