Rapport sexuel
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Un rapport sexuel est un acte sexuel mettant en jeu plusieurs partenaires.
Lorsqu'il y a pénétration du pénis d'un partenaire dans le vagin (parfois l'anus ou la bouche) de l'autre, on parle de coït, de fornication ou de copulation. Un rapport sexuel n'implique pas forcément un coït.
Sommaire |
[modifier] Les phases selon William Masters et Virginia Johnson
Le gynécologue William Masters et la psychologue Virginia Johnson ont défini quatre phases de la réaction sexuelle dans un ouvrage célèbre intitulé Les réactions sexuelles (Human Sexual Response). À ces phases, le docteur Helen Singer Kaplan a ajouté celle du désir.
D'après ces auteurs, les différentes phases sont :
Ces différentes phases, observables aussi bien chez l'homme que chez la femme, se manifestent par des variations physiologiques.
Variations physiologiques observées :
- Lors de la phase de désir :
- Léger gonflement des organes génitaux
- Lors de la phase d'excitation :
- Chez la femme :
- Lubrification des parois du vagin
- Augmentation du volume du clitoris.
- Érection des mamelons
- Augmentation du volume de la poitrine
- Chez l'homme :
- Érection
- Chez la femme :
- Lors de la phase du plateau :
- Chez la femme :
- Gonflement des seins et des mamelons.
- La respiration, le rythme cardiaque et la pression sanguine augmentent.
- Le gland du clitoris disparaît sous son capuchon (se rétracte).
- Les petites lèvres gonflent et augmentent de volume.
- Chez l'homme :
- Augmentation de la circonférence du pénis.
- Élargissement des testicules ainsi que la poursuite de leur élévation tout près du muscle périnée.
- Chez la femme :
- On observera également chez de nombreux hommes et de nombreuses femmes :
-
- une vasodilatation se traduisant par une rougeur du visage, un triangle rouge sur la poitrine, etc., avec toutes la variations individuelles.
- un rétrécissement du champ visuel et un rétrécissement du champ auditif.
- un accroissement de la transpiration
-
- Lors de l'orgasme :
- Des contractions répétées au niveau du vagin ou du pénis toutes les 0,8 seconde. "Après les quatre à six premières, celles-ci diminueront en force et en fréquence"
-
- L'orgasme chez certaines personnes s'accompagne de manifestations sonores plus ou moins intenses et plus ou moins discrètes (cris, soupirs, gémissements, etc.)
- Lors de la phase de résolution :
- Les organes génitaux reprennent leur apparence initiale peu à peu.
[modifier] Coït
[modifier] Coïts
Il existe quatre « coïts » ou « pénétrations » :
- Coït vaginal ou fornication : Il s'agit de l'acte dit « de base », servant à la reproduction. Comme son nom l'indique, il désigne l'insertion d'un pénis dans un vagin.
- Coït anal ou pédication ou sodomie : L'insertion d'un pénis dans un anus.
- Coït buccal ou irrumation : Contrairement à la fellation, l'irrumation consiste à avaler l'intégralité du pénis et de donner de rapides vas-et-viens dans la gorge du/de la partenaire comme tout autre coït.
- Coït intermammaire ou cinépimastie ou mammagymnophilie ou mazophallation : L'insertion d'un pénis entre les seins, appellée familièrement branlette espagnole lorsque l'extrémité de la verge est dirigée vers le visage de la partenaire et cravate de notaire lorsqu'elle est dirigée vers le ventre.
[modifier] Coït vaginal
Au sens strict, le coït vaginal consiste en la pénétration du pénis de l'homme, en érection, dans le vagin de la femme.
Afin de provoquer l'excitation chez les deux partenaires, le coït est généralement précédé de préliminaires, consistant généralement en caresses, baisers, massages, masturbation des organes génitaux du ou de la partenaire, etc. On notera également que la parole pourra également, chez certaines personnes, produire un effet d'excitation non-négligeable. L'excitation conduit chez l'homme à l'érection du pénis, c'est-à-dire à son gonflement en pleine longueur et à sa rigidification, et chez la femme au gonflement du clitoris et des petites lèvres, ainsi qu'à la détente et à la lubrification du vagin par la production de cyprine.
La pénétration peut être pénible et douloureuse pour les deux partenaires si le vagin est trop serré ou insuffisamment lubrifié. Le vagin et la vulve se lubrifient naturellement chez la femme pubère et non ménopausée lorsqu'elle est excitée, mais cette lubrification peut être insuffisante. Chez la femme vierge, la pénétration est souvent inconfortable, voire douloureuse, en raison de l'appréhension de l'acte et du déchirement de l'hymen. Chez la femme ménopausée, le vagin peut être atrophié et sec (ce phénomène est combattu par le traitement par hormones de substitution). En cas de lubrification insuffisante ou d'étroitesse excessive, on peut utiliser des lubrifiants intimes artificiels, notamment des gels à base d'eau.
Des mouvements d'aller-et-retour du pénis dans le vagin stimulent d'une part le pénis de l'homme, d'autre part le vagin, les petites lèvres et le clitoris de la femme. Le plaisir qui en découle dépend de nombreux facteurs, notamment l'habileté des partenaires. Ces mouvements peuvent s'accompagner de baisers, de caresses sur les seins, les fesses, le clitoris, l'anus, et autres parties du corps.
Le sommet du plaisir s'appelle l'orgasme. Au cours de l'orgasme masculin se produit généralement l'éjaculation, c'est-à-dire l'expulsion de sperme dans le vagin. Celle-ci peut être retenue par le préservatif. L'orgasme féminin se traduit par des spasmes du vagin, généralement accompagné par une intense lubrification, et dans certains cas d'une éjaculation (expulsion en jet du liquide secrété par les glandes de Skene, près de l'urètre).
Le coït peut se pratiquer dans diverses positions, la plus classique étant la position dite du missionnaire : la femme est allongée sur le dos, cuisses écartées, l'homme s'allonge sur elle. Le choix de la position dépend des anatomies, des goûts, des circonstances et des fantaisies des partenaires.
Lors d'un rapport sexuel, il existe un risque de transmission de maladies, notamment du SIDA. Ce risque peut être diminué par l'utilisation d'un préservatif.
[modifier] Autres formes de rapport
La pénétration du pénis dans le rectum via l'anus s'appelle la sodomie. La pénétration du pénis dans la bouche et sa succion par les lèvres et la langue s'appelle la fellation.
Le pénis peut être remplacé par un godemichet, c'est-à-dire un instrument artificiel de même forme. Celui-ci peut être monté sur un harnais pour obtenir des postures de pénétration semblables à celles d'un pénis.
Le baiser, la succion et le léchage de la vulve avec la bouche et la langue s'appellent le cunnilingus.
Le fait de caresser les organes génitaux de son ou sa partenaire (en général avec la main) est la masturbation.
Il existe d'autres combinaisons, notamment la position 69, combinant une fellation et un cunnilingus, deux fellations ou deux cunnilingus.
[modifier] Flou de la définition
La définition de « rapport sexuel » souffre toutefois d'une certaine imprécision. Ex-président des États-Unis d'Amérique Bill Clinton, interrogé au sujet d'éventuelles relations extraconjugales, avait répondu qu'il n'avait pas eu de rapport sexuel avec Monica Lewinsky et avait ensuite argué que sa définition de rapport sexuel était un rapport vaginal, or il ne pratiquait que la fellation avec cette dame.
[modifier] Classifications légales
Un rapport sexuel imposé à une personne non consentante est nommé viol. De nombreux États punissent sévèrement le viol.
Un rapport sexuel où l'une des deux personnes est enfant/mineure, et l'autre personne est âgée est usuellement dénommé acte de pédophilie.
Un rapport avec un membre de la famille est usuellement dénommé acte incestueux.
Certains États considèrent que les relations sexuelles entre époux sont toujours légales, d'autre considèrent qu'il peut y avoir un viol conjugal.
Certains États considèrent la sodomie, la fellation et/ou le cunnilingus comme des « pratiques déviantes » et les répriment pénalement en théorie. Dans la pratique, il faudrait déjà que soit présente sur place une personne qui désire porter plainte, plus un témoin qui accrédite ladite plainte, conditions tout de même rares.
Un rapport sexuel entre un homme et une femme non mariés est qualifié de fornication. La fornication est réprimée pénalement dans certains États, avec la même inapplicabilité pratique (sauf malchance) que pour le point précédent…
Un rapport sexuel entre une personne mariée et une autre personne qui n'est pas son époux est nommé adultère. L'adultère est réprimé pénalement dans certains états, et est généralement un motif de divorce aux torts de celui qui le commet.
À l'époque où les contraceptifs étaient peu répandus, l'adultère de la femme était réprimé plus fortement que celui du mari, au motif du risque qu'elle faisait courir à son mari de devoir subvenir pendant quinze ans aux besoins d'un enfant qui n'était pas le sien. L'amant adultérin n'était nullement inquiété.
[modifier] En France
Le viol est un crime, y compris entre époux. Le viol exercé sur son époux est même devenu une circonstance aggravante du viol depuis la loi du 4 avril 2006. Les relations sexuelles entre adultes consentants ne sont pas punies pénalement, quelle que soit leur nature, tant qu'il n'y a pas d'atteinte à l'intégrité physique. L'adultère n'est plus une infraction pénale depuis 1975 mais reste un motif de divorce, l'article 212 du code civil disposant que « les époux se doivent mutuellement fidélité » ; cela entre dans la catégorie des « divorces pour faute » (violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage imputables au conjoint et rendant intolérable le maintien de la vie commune).
En droit français existe également la notion d'abus sexuel sur mineur qui, suivant les circonstances, est considéré comme un délit ou un crime.