Travestissement

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Le travestissement (ou travestisme) est le fait de s'habiller avec des vêtements du genre opposé, indépendamment de l'identité et de l'orientation sexuelle. Travesti et transsexuel ne sont pas synonymes, car bien que le travestissement soit parfois le premier pas sur le parcours pour assumer sa transsexualité acquise dès sa conception qui aboutit à la naissance, il n'implique pas forcément la volonté de changer de sexe. Un transsexuel HvF (homme vers femme) est un homme qui est venu au monde avec tous les atributs du physique masculin mais avec le mental d'une femme.

Souvent les hommes transsexuels HvF sont tellement masculins même en ayant le cerveau d'une femme qu'ils se marient, ont des enfants et meurent toujours étant transsexuels, ne changeant en rien leur aspect physique de bon père de famille hétérosexuel, donc ce sont des hommes transsexuels. La transsexualité se vit dès la naissance, on l'acquiert pas en s'habillant avec des habilles du "sexe opposé". Une femme transsexuelle FvH (femme vers homme)est aussi l'exemple contraire. Elles naissent en tant que petites filles, grandissent comme des femmes mais toujours avec le mental d'un homme. Comme le célèbre cas d'une skieuse championne de l'ancienne Allemagne de l'Est, on ne pourrait jamais dire d'elle "un homme transsexuel" puisque en apparence c'était une femme, une "femme transsexuelle". A la rigueur on les prend pour des lesbiennes. Une fois le changement de sexe réalisé, la transsexualié est finie. Un homme transsexuel HvF dans ce cas devient une femme à part entière, en accord ave son mental féminin.

De même, un travesti peut être aussi bien hétérosexuel que bisexuel ou homosexuel. Nombreux sont ceux qui ne désirent pas sortir de l'anonymat, préférant se transformer en femme exclusivement dans le cadre de l'intimité, n'ayant pour plaisir que de se voir ainsi vêtu. Différent des transsexuels, à cause de leur absence de poitrine féminine, la plupart utilisent des artifices, sous forme de prothèses amovibles généralement en mousse ou en latex, pour se rapprocher de l'esthétique féminine, sans transformations chirurgicales ou médicales, tel que le souligne l'abréviation NONH signifiant (« non opérée ni hormonée ») dans les annonces des sites spécialisées.

Pouvant être considéré comme un simple jeu, sexuel ou non, la réalisation d'un fantasme, un acte politique de revendication au droit à la différence ou à l'indifférence (drag queen, drag king, etc.) dans la plupart des cas, le jeu reste solitaire.

Beaucoup de travestis amateurs commencent d'abord par se vêtir en empruntant des vêtements à leur entourage, se déguisant chez eux, volets fermés, puis tentent timidement l'expérience de la sortie d'abord nocturne, afin de tester leur « crédibilité ».

Tel le cinéaste hétérosexuel Ed Wood, dépeint par Tim Burton dans le film éponyme, qui dans la vie quotidienne, portait des sous-vêtements féminins sous ses vêtements d'homme. En situation de stress, le port d'une tenue féminine complète lui rendant sa contenance.

Dans des cas plus glauques, le travestissement peut s'imposer de fait à un prostitué, pour séduire la clientèle extrêmement nombreuse hantant les lieux de drague avec le désir de découvrir les plaisirs de la fellation ou de la sodomie, (plus souvent passive qu'active), sans se culpabiliser d'appartenir au « monde homosexuel », tel qu'abordé par le film Change-moi ma vie, de Liria Bégéja, décrivant le parcours tragique d'un Maghrébin hétérosexuel se travestissant sur les Maréchaux pour assurer sa subsistance.

Le travestissement des femmes en hommes se pratique aussi pour des raisons sociales, afin d'accéder à des lieux ou fonctions réservées aux seuls hommes, comme l'aborde le film &Yentl de Barbra Streisand par le biais d'une protagoniste se destinant au Talmud, qui pour entrer dans une yeshiva, est forcée de dissimuler sa condition. Ainsi que le mythe de la papesse Jeanne illustrant la misogynie clairement affichée du christianisme.

Certains ont parfois sous leur apparence ambiguë laissé leur marque dans l'Histoire, tel le Chevalier d'Éon, célèbre agent du Secret du Roi sous Louis XV.

Sommaire 1 Films 2 Liens 2.1 Articles connexes 2.2 Liens externes 3 Littérature

[modifier] Films

• 1959 Certains l'aiment chaud (Some like it hot) de Billy Wilder.
• 2000 Change-moi ma vie (site officiel) de Liria Bégéja.
• 1969 Les Damnés de Luchino Visconti.
• 1994 Ed Wood de Tim Burton.
• Jeanne d'Arc
• 1978 La Cage aux folles d'Édouard Molinaro
• 1993 Madame Doubtfire de Chris Colombus.
• 1997 Nettoyage à sec de Anne Fontaine.
• 2000 et 2003 Satreelex, the Iron Ladies de Yongyooth Thongkonthun.
• 2004 Stage Beauty de Richard Eyre.
• 1992 Talons aiguilles de Pedro Almodovar.
• 1972 The Triple Echo de Michael Apted.
• 1982 Tootsie de Sydney Pollack.
• 1989 Torch Song Trilogy de Paul Bogart et Harvey Fierstein.
• 1933 Viktor und Viktoria de Reinhold Schünzel.
• 1982 Victor/Victoria de Blake Edwards.
• 1983 Yentl de Barbra Streisand.
• 2003 Samoa Queens ou Tu seras une femme mon fils de Ilka Franzmann.
• 2004 Woobi chérie, documentaire de Christophe Brooks et Laurent Bocahut (diffusé sur Arte, le 23 juin 2004 à 21h50).

[modifier] Liens

[modifier] Articles connexes

• Transgendérisme
• Cross-dressing
• La Nuit des Rois

[modifier] Liens externes

• Lui au Feminin[1]
• Tvroom Transgenre France[2]
• Mulder[3]

[modifier] Littérature

• Dilecta Sur l'homme-femme connu sous le nom de mademoiselle Savalette de Lange : un texte inédit et authentique sur l'un des plus mystérieux travestis de l'histoire de France.
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