Raoul Girardet
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Raoul Girardet, né en 1917, est un historien français, spécialiste des sociétés militaires et du nationalisme français.
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[modifier] Carrière universitaire
Girardet fut professeur à l’université de Paris, à l’institut d'études politiques de Paris – avec entre autres pour élèves Laurent Fabius et Jean-Pierre Chevènement –, à l’École nationale d’administration (ENA), l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et à l’École polytechnique.
Il est considéré comme un « intellectuel de droite ». réf. nécessaire
[modifier] Engagements politiques
Raul Girdardet, né un an après Verdun, vient d’une famille de militaires de carrière, patriotes et républicains.
Sa jeunesse est marquée par un premier engagement : l’Action française. Les ligues nationalistes se présentent alors « comme une forme de contestation à l’égard de l’ordre établi, de rupture, de refus et de subversion » réf. nécessaire, extrêmement séduisante pour un adolescent. Girardet est également sensible au romantisme de l’action révolutionnaire dirigée contre l’ennemi héréditaire allemand. Le rayonnement de Charles Maurras, le prestige de l’Action française expliquent le choix particulier de cette ligue, bien plus qu’une adhésion totale aux thèses de Maurras. Outre les diverses actions menées en tant que Camelot du roi, l’Action française est pour Girardet l’occasion de créer tout un tissu de relations, qu’il ne reniera pas, et avec qui il partagera parfois ses engagements futurs. Il quitte toutefois le mouvement au début de la guerre, écoeuré par l’antisémitisme et la collaboration.
Le second engagement majeur est l’entrée dans la Résistance. Si Girardet éprouve quelques difficultés à se détacher de la personnalité tant vénérée du maréchal Pétain, héros de la Première Guerre mondiale, son indignation devant la capitulation est immédiate. Il sert la Résistance par un grand nombre de petites actions quotidiennes et cependant dangereuses (boîte au lettres, transport de messages, etc.), qui lui valent finalement d’être arrêté par la Gestapo en 1944 et d’échapper de peu à la déportation.
Le dernier grand engagement est la participation aux activités de l’Organisation armée secrète (OAS), dont il est avec Jacques Soustelle un des penseurs. Dans la même logique de résistance que celle qui l’avait animé au cours de la Seconde Guerre mondiale, Girardet se refuse à abandonner l’Algérie française. Déçu par l’attitude du général de Gaulle, il entre donc dans la résistance terroriste de l’OAS, ce qui lui vaut d’être emprisonné pour la deuxième fois.
Ces trois engagements reflètent son attachement à certaines valeurs : l’honneur, la fidélité, la tradition. Les origines et les combats de Girardet expliquent en grande partie les centres d’intérêts autour desquels se concentre son œuvre : la question militaire, le nationalisme, le colonialisme, l’histoire des idées politiques. Ce sont ces thèmes que l’on retrouve essentiellement dans sa bibliographie et dans les participations qu’il a pu apporter à divers ouvrages collectifs. Il participa également à la revue monarchiste La Nation française dirigée par Pierre Boutang.
[modifier] Publications
- La Société militaire de 1815 à nos jours, Plon, Paris, 1953
- Pour le tombeau d’un capitaine, Édition de l’Esprit nouveau, Paris, 1962
- La Crise militaire française (1945–1962), Armand Colin, coll. « Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques », Paris, 1964
- Le Nationalisme français (1871–1914), Armand Colin, coll. « U / Idées politiques », Paris, 1966
- L’Idée coloniale en France de 1871 à 1962, La Table ronde, Paris, 1972
- Mythes et mythologies politiques, Éditions du Seuil, coll. « L’Univers historique », Paris, 1986 (ISBN 2-02-009348-0)
- Problèmes militaires et stratégiques contemporains, Dalloz, Paris, 1988 (ISBN 2-247-00947-6)
- Singulièrement libre, entretiens avec Pierre Assouline, Perrin, Paris, 1990 (ISBN 2-262-00717-9)
- Nationalismes et nation, Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », Bruxelles, 1995 (ISBN ISBN 2-87027-560-9)
[modifier] Liens externes
- Mémoire devant l’hexagone, texte de Raoul Girardet publié en 1962 dans la revue L’Esprit public
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